Voici une quête de guerre, à l'issue de laquelle la jauge de guerre de votre royaume penchera en faveur du consortium de la guilde de Caumersalle. Cette quête est à mener soit par le chevalier, soit par le prêtre Jacoban. Elle permet en outre à votre royaume d'acquérir des points de connaissance.
Autant avertir dès maintenant les âmes sensibles : cette quête est violente et immorale. Peut être pas pour tout le monde, car la faucheuse y trouve grandement son compte !
Souvenez-vous... Nous avions laissé notre souveraine en pleine hésitation après l'échec de sa conférence de paix. Les deux partis ont désormais des camps dans le royaume et s'ils ne s'affrontent pas ouvertement, ils manœuvrent pour rallier à leur cause toute personne restée neutre dans le conflit qui les oppose. C'est dans ces conditions que Démétrius souhaite gagner l'allégeance de Jean le Chevalier, et lui propose de venir le retrouver sur la place du village...
- Holà Démétrius ! Vous souhaitiez me rencontrer, m'a t-on fait savoir.
- Une proposition ! Quel type de proposition ?
- Bon d'accord, j'aime bien frapper et me battre. Donner les coups ne me fait pas peur. Mais quel intérêt ai-je dans cette affaire ?
- Je peux vous offrir une épée ou une armure si vous préférez.
- Je crois que je prendrai une armure. Pourvu qu'elle soit belle, confortable, qu'elle me protège des mauvais coups tout en effrayant mon adversaire. Sauriez-vous me trouver cette armure ?
- Je crois que j'ai ce qu'il vous faut. En voici une qui répond à vos souhaits.
- Bien ! Marché conclu ! je vais aller trouver quelques pirates et les inciter à gagner votre cause.
Arrivé sur les quais, Jean le Chevalier trouve quelques pirates désœuvrés. Avant de mettre son plan à exécution, il lui faut s'assurer qu'il a bien affaire à l'équipage de Mersombre.
Il commence par s'adresser à Bertin le capitaine de la flotille.
- Hé ! Etes-vous un de ces satanés pirates ?
- Voilà qui vous apprendra à répondre franchement à une question qui n'appelle qu'une réponse : oui ou non !
- T'inquiète pas ma grande ! Ton nez est toujours au milieu de ton visage ! T'as rien perdu !
Puis, s'adressant à Véra, la dame pirate :
- Et vous, Madame ! Êtes-vous un de ces satanés pirates ?
- Alors... ben j'aime pas les pirates !
- Je te l'ai déjà dit ma belle ! J'aime pas les pirates !
Enfin il se tourne vers Jude, le capitaine de la flotte rouge.
- Et toi l'ami, es-tu également un de ces satanés pirates ?
- Il y a bien une solution : changez de camp et il vous sera alors plus facile d'accepter le sort que je réserve aux pirates !
- Pas de problème ! Plus il y a de fous, plus on rit ! Ha ! Ha ! Ha !
Et ce qui fut décidé fut fait. Du reste il était bien temps pour notre chevalier de prendre du repos et de remplir son estomac. Sans oublier ses tâches quotidiennes qui n'allaient pas tarder à se faire connaître...
Tout ceci accompli...
- Il est temps de me rendre à mon petit rendez-vous avec ces pirates.
- Mon ami le chevalier ! Puisque tu en es à conclure des pactes avec le Diable, je viens te proposer mon aide. Je t'apporte mon entier soutien dans ton entreprise... et tu m'apportes quelques âmes en échange. Surtout que les pirates vont venir en groupe... tu ne t'en sortiras peut-être pas tout seul ! Marché conclu ?
- Que ne ferai-je pour conserver cette belle armure ! J'accepte ton aide, la Faucheuse !
Et Jean rejoint la fosse du jugement, où l'attendaient quelques uns de ces messieurs.
- Puisque vous préférez la guerre, faisons la guerre ! Je vois d'ailleurs que vous vous préparez à la défaite en creusant votre propre tombe ! Ha ! Ha ! Ha !
- Connétable ! Cet homme est un ennemi du royaume ! Il ose entreprendre un attentat à mon encontre ! Que la bête lui règle son compte !
- Ha ! Ha ! Ha ! Merci mon ami le chevalier ! Je reste dans les parages, au cas où !
- Êtes-vous convaincu maintenant ? Ou faut-il que je continue à argumenter ?
- Je vous l'ai déjà dit ! Je n'accepterai jamais la manière dont vous m'avez traité sur la plage !
- Vous l'aurez voulu...
- Eh ! L'ami ! Que fais-tu encore ici ? T'es pas encore allé te coucher dans le trou qu'a creusé ton compagnon ? Eh bien voilà pour toi ! Bonne nuit !
- Ha ! Ha ! Ha ! Merci mon Ami ! Je ne repartirai pas d'ici les poches vides au moins !
- Il n'en reste plus qu'un... Que vais-je faire de lui ?
- Que faire ? Je ne suis pas certain que se lâcher dans sa culotte soit suffisant... Qui dit qu'il ne sera pas sec lorsqu'il retrouvera son équipage ? Il doit céder... Et puis, avec son air bête, il ne doit pas être trop difficile à convaincre...
- Alors mon ami, que pensez-vous de mes arguments ? Ils ne vous ont pas encore convaincu ? Laissez-moi vous présenter la situation sous un autre angle. Savez-vous que votre capitaine de flotille vous force à travailler. En l'échange de votre modeste salaire, vous n'avez pas de protection sociale, pas de repos, pas le temps de penser à votre bien être... Il veut que vous travailliez toujours plus, comme ça vous n'avez plus le temps de penser à rien d'autre, et encore moins à une mutinerie !
- Et puis récemment, votre capitaine de flottille a donné l'ordre d'attaquer le bateau de notre souveraine, sans raison apparente...
- Et puis les pirates ne gagnent pas grand chose comparé aux membres de la guilde...
- Avec tout ce que vous savez à présent, êtes-vous toujours fier d'être un pirate ?
- Et bien voilà ! Bienvenu parmi les braves !
Il ne fut pas trop difficile à notre chevalier de faire face à cette première vague de pirates. Il lui restait à attendre la seconde...
Elle ne tarde pas à arriver sur les lieux.
- Êtes-vous sûres de ne pas vouloir apprendre les bonnes manières ?
- Vos manières n'ont rien d'honnête ! Je préfère les nôtres !
- C'est vous qui choisissez ! Laissez-moi offrir l'hospitalité à vos deux camarades...
- Connétable ! Ces demoiselles ont volé mon honneur ! Il faut les condamner au pilori !
Et le connétable, impassible, ne se posant aucune question, accomplit son devoir...
Là dessus, Jean le chevalier en rajoute ...
- Êtes-vous confortablement installée demoiselle ? Il ne faudrait pas que mon sens de l'hospitalité soit pris en défaut. Oh ! mais j'oubliais, l'heure du dîner arrive... Vous prendrez-bien une tomate ?
- Pardonnez ma maladresse, demoiselle ! Je me faisais un honneur de vous servir, en personne, le repas... Il semblerait que je doive laisser cette tâche aux domestiques.
- Et vous demoiselle ? Comment trouvez-vous votre logis. Permettez-moi de vous servir ces quelques œufs.
- Ah ! vous auriez souhaité un autre plat ! Je peux vous proposez des tomates si vous préférez...
Les deux compagnes de Véra étant immobilisées... pour quelque temps, Jean le chevalier s'interroge de la conduite à tenir envers cette dernière.
- Voyons voir ? Faire penser que nous sommes ensembles, ou parler à ses parents de ses faits et gestes ? Prenons plutôt la première idée, car il me semble que ses parents sont largement informés des faits et gestes de leur fille... A mon avis la première solution portera davantage ses fruits. Allons-y !
- Eh ! vous là ! La plaisanterie a assez duré ! Vous les faites libérer immédiatement mes filles !
- Comment ? Vous n'êtes pas satisfaite de l'hospitalité que je leur offre ? J'en suis surpris ! Mais venez donc plus près que je vous confie un secret !
- Ah ! voilà qui est mieux ! Vous savez que vous avez un beau chapeau ! Et que vos yeux noirs sont magnifiques ! Quant à votre dégaine, elle me fait craquer ! Me laisseriez-vous vous offrir cette fleur ?
- Elle est magnifique !
- Voyez combien il est préférable d'être traitée comme une grande dame ! Et maintenant, je vous conseille d'abandonner la piraterie... car il se pourrait que je prenne ma plus belle plume pour informer votre chef qu'étant donné notre relation, et notre volonté de demeurer ensemble, il vous faut quitter immédiatement le commandement de ses bateaux...
- Et comment ! Et qui mettrait en doute ma parole après que vous ayez accepté ma faveur en public et devant vos compagnes ? Du reste, vous vous passerez bien de ma compagnie quelques instant. Je reviens dans très peu de temps.
- Voilà qui est fait ! Retournons voir Véra avec ce document, maintenant !
- Alors belle dame, vous ai-je manqué ? Je suis venu vous apporté la jolie lettre que je me suis permis de rédiger à l'attention de votre capitaine de flottille.
- Vous n'êtes qu'un abominable personnage, un salaud ; vous méritez le plus grand des mépris !
- Et de deux ! Il ne me reste plus qu'à attendre les prochains.
- Mais si ! croyez-moi sur parole ! Permettez-moi d'argumenter en vous démontrant sur l'un de vos compagnons comment j'ai agi avec quelques uns des vôtres.
Bon Jean là c'est l'Observateur qui te parle ! Ou bien tu te bats à la loyale, ou bien je me chargerai de ton cas dans quelques instants !
- Il me semble que je n'ai pas le choix ! Va pour le duel !
- Monsieur ! J'ai l'honneur de solliciter votre présence pour un petit concours d'épées !
- Je suis ton homme, vaurien !
Et le combat s'engage...
L'issue est fatale pour ce pauvre pirate.
- Ha ! Ha ! Ha ! Je commençais à croire qu'il avait oublié notre pacte !
- Alors Monsieur le pirate, avez-vous compris ou faut-il que je continue d'argumenter ?
- Jamais je ne rallierai votre cause ! Vos manières me sont très antipathiques !
- Vous l'aurez-voulu !
Jean, si tu ne continues pas à la loyale, c'est toi qui partiras avec la faucheuse !
- Je continue donc à me battre ! Pas de problème ! Y a t-il quelqu'un qui ait le courage de venger ses amis ?
- Je suis votre homme !
Et un nouveau combat s'engage.
Nous sommes même témoins de la redoutable efficacité des méthodes employées par Jean, Jude applaudissant au moment où le chevalier porte un coup fatal à son adversaire.
- Jean mon Ami ! Je me souviendrai de toi pour l'éternité ! Ha ! Ha ! Ha !
- Vous le chevalier, je vous haie ! Vous n'êtes qu'un vivant en sursis !
- Tu veux la bagarre ! Et bien viens ma grande !
Malheureusement, l'issue de la bagarre tourne une fois encore à l'avantage de notre chevalier. Bertin se retrouve K.O...
Et ce qui fut pensé, fut fait. Quand le pauvre pirate reprend connaissance, il ne peut que constater quel malheur s'est abattu sur lui :
Et voici une quête remportée par le chevalier, qui fut loin de faire preuve de courtoisie... La lâcheté, la corruption, la manipulation... Tous les moyens les plus abjectes furent employés. Vraiment pas bravo !
Le premier gagnant dans cette histoire est le royaume, qui fait le plein de points de culture. L'autre gagnant est le consortium de Caumersalle, qui se retrouve débarrassé de quelques pirates sans avoir eu à se mouiller... (encore une histoire de lâcheté !)
Bon jeu !
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